Suite à ses invectives mal placées contre le Chef de l’Etat : « Houngbédji est plus fantôme que Yayi » dixit des Béninois du bas peuple

Publié le par Nouvelles Mutations

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L’incursion, qui vient en contre offensive à l’entretien accordé à la presse le 1er août par Boni Yayi, déployée par Me Adrien Houngbédji le week écoulé sur les écrans de télévision continue de faire couler assez d’eau sous le pont. De même, elle suscite indignation dans le rang de certains Béninois appartenant à la catégorie sociale inférieure désignée sous le vocable de bas peuple. En témoignent notamment les coups de gueule qu’on enregistre jour après jour au sein de l’opinion depuis que cette sortie a eu lieu. En effet, les Béninois ont souvenance comme si c’était encore hier de l’expression « fantôme » dont le leader des Tchoco- tchoco s’est permis d’avoir recours pendant qu’il donnait l’estocade au Dr Boni Yayi en ce qui concerne ses trois ans de gestion.

Ce mot que le dictionnaire Larousse 2008 définit comme l’apparition d’une personne morte sous l’apparence d’un être réel est, à vrai dire, appréhendé au niveau du bas peuple comme outrage à l’autorité. Mieux, à la lecture des débats qui se mènent dans les transports en commun, en circulation sur taxi moto, devant les boutiques, ateliers et autres lieux publics, nul ne peut denier le droit à quiconque de s’en offusquer au point de tôt faire de dire que Houngbédji est plus fantôme que Yayi. A preuve, sur la grogne nationale nombre sont encore, outre les grogneurs professionnels, des Béninois pour corroborer cette affirmation. Tenez Jean Koklossou, menuisier de son état, ayant son atelier à Gbégamey indique que Houngbédji est désormais tombé trop bas, et que à cet égard il le considère comme un politicien vulgaire. Aux yeux du ferblantier Benjamin Todan, résident à Akpakpa, Houngbédji s’est pour une fois déclaré opposant, ce qui l’a sidéré. Mais toujours est-il que le style qu’il a utilisé pour affirmer que Boni Yayi est un président fantôme frise incontestablement de son point de vue de l’injure et cela ne fait pas sérieux pour un leader qui aspire à la magistrature suprême comme lui.

Anne Marie Akogbéto, vendeuse de beignet localement appelé « ata»  estime que Me Adrien Houngbédji a déçu plus d’une femme, en l’occurrence celles qui sont comptées parmi ces fidèles admiratrices, c’est-à-dire vouant pour l’homme un sentiment particulièrement déferant. Mais il a fallu l’emploi de l’expression fantôme contre Boni Yayi pour qu’elle rompt désormais les amas avec le Prd. « C’est fini, Houngbédji m’a perdu », s’est-elle empressé de déclarer d’un air profondément meurtri. Elle ajoutera : « non ! Houngbédji ne peut pas dire à un Président de la République comme Yayi qu’il est fantôme, ça sort de l’ordinaire. Ça dénote de l’immoralité politique. Si nous étions dans un autre pays, ça suffit pour qu’on l’attaque en diffamation devant les juridictions, le paradoxe est qu’il est un éminent juriste ». Arouma Okanla, agent dans une société de transit, se montre en ce qui le concerne réfractaire aux propos de Houngbédji. Dans un style en porte à vrai avec son amertume, il indique que Houngbédji ne sert plus de modèle d’homme politique de réputation correcte à la jeune génération car il a franchi le seul du tolérable.

Qu’il se permette ce genre de propos est un véritable sacrilège. En conséquence, cela veut dire qu’il ne respecte pas la fonction présidentielle à laquelle il aspire depuis des lustres en vain, selon lui. « J’avoue que cette sortie médiatique de Houngbédji le disqualifie plus qu’il ne prétend être remonté dans sa côte de popularité, d’ailleurs il n’a fait aucune proposition alternative, les suggestions qu’il ressasse à chaque fois représentent des mesures palliatives. Si c’est cela qu’il entend par proposition alternative, il se fait d’illusion gargantuesque. On peut donc considérer qu’il manque de circonspection et une véritable vision pour ce pays, d’ailleurs tout le monde constate que Houngbédji manque cruellement de la matière car il attend d’abord que Yayi parle avant qu’il ne trouve à dire. Alors il est plus fantôme que Yayi ». La démocratie n’étant pas de l’anarchie sur fond d’injure, il est fondamental d’appeler les uns et les autres au calme. A suivre

Patrick AKIMBI

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